mardi 28 octobre 2008

Flins, une production en stand by

A Flins comme dans cinq autres sites Renault en France, les portes de l’usine sont restées closes. Depuis juillet, les employés savaient qu’ils fermeraient une semaine. « Mais il y a quelque temps, avant le début de la crise, on a appris qu’on fermerait une semaine de plus », raconte un employé de la chaîne de montage au quotidien 20 minutes. Malgré tout, les ouvriers sont un peu mieux lotis que les autres : la fermeture du site, qui compte 4 000 salariés, ne se fait pas à coups de chômage partiel ou technique. Les conséquences seraient alors terribles : 50% de perte sur le salaire brut.

A Flins, « la première semaine est prise sur nos vacances et la seconde, sur nos RTT », explique-t-on à la CGT. Après l’effervescence de la semaine dernière, le calme est revenu. L’usine est fermée, certains salariés en ont profité pour partir quelques jours, d’autres se reposent chez eux. Mais pour tous, l’inquiétude est dans les têtes. Le site de Flins fabrique la Clio 3, comme deux autres usines Renault en Espagne et en Turquie. « Les gens ont peur d’un transfert d’activités vers la Turquie », confie un responsable syndical. D’une manière générale, la confiance en l’avenir n’est pas au rendez-vous. « Comme les collègues, je regarde tous les jours l’action de Renault sur Internet. Elle est passée en un an de 130 € à 20 €, ce n’est pas rassurant», explique Laurent Sédille, technicien en logistique. « Si les ventes ne s’améliorent pas, on risque de passer de deux équipes à une, et ça ferait 1 300 emplois en moins. Notre seul espoir, c’est que Flins accueillera la prochaine voiture électrique. S’il n’y avait pas ce projet, je ne donnerais pas cher de nous » et de notre région !

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